Léa Malvina Noygues

Léa Malvina Noygues a grandi à Marseille. Elle se forme à Paris en Philosophie où elle obtient un Master, et Bruxelles en Arts Visuels à la Cambre à Bruxelles en Peinture et en Design Textile.

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Après une première expérience dans le spectacle vivant au chant dans le spectacle Zéro Avril à Aurillac dans la Cie ROURE sous la direction d'Anne Corté, c’est avec la Cie Luc Amoros, qu’elle se professionnalise dans le spectacle de rue grand format La Tortue de Gauguin (2017) en tant que peintre-chanteuse en scène, puis Vite un Selfie ! (2022) en jeune public. La Cie Luc Amoros (théâtre visuel) lui donne l’occasion de travailler en équipe, participer à la création d’un spectacle monumental, en tant que technicienne et artiste en scène, et tourner en France et à l’international.
 

Par ailleurs, elle est formée au jeu dans un rapport étroit au public avec RéBUS (2018), spectacle visuel et vocal adressé aux tout petits (à partir de 18 mois), sous la direction de Judith Bouchier-Végis, interprète et directrice artistique de Cie FILALO! Leur complicité artistique fait naître un spectacle pour les 18 mois RéBUS sur la formation du langage, de l'émergence du son brut puis articulé chez le bébé.

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Ces différentes expériences ont permis d’être en tant qu’interprète mise en présence de publics variés, d’observer différentes méthodes d’écriture et création de spectacle. De par son profil atypique de chanteuse plasticienne scénique et son apprentissage du spectacle vivant sur le tas, elle décide de se former auprès de maîtres au travers de stages, rencontres, et recherches. D’abord, au Centre Culturel Arabe de Madou à Bruxelles auprès de Wesssam Alazawy, puis à Marseille au Modjo Laboratoire d’écriture chantée menée par Tania Zolty, en chant.

Et dernièrement, auprès de  Martina A. Catella (Technique Vocale), Nash Van van Dance Compagny (Krump et Eloquence), Paloma Pradal, Alberto Garcia, Cristo Cortés (Chant Flamenco), Souad Asla (chant et danse du Sahara) Dorsaf Hamdani (Chant Oriental), Walid Ben Selim (atelier d’écriture autour de la poésie soufie)...

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Nourrie de ces différentes participations, à partir de 2021 elle travaille à la création du spectacle La Cabra, un solo de chant élaboré à partir de chansons méditerranéenne en langues arabes, espagnoles et françaises qu’elle a accumulé au grès de ses recherches et ses rencontres. Il y a des échos à une histoire familiale faite d'intégration et d'effacement (les langues arabes et espagnoles pratiquées par ces aïeux, ont été de générations en générations abandonnées au profit du français) et il y a des échos à l’environnement plurilingue dans lequel elle a grandit à Marseille.

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Après quelques dates à l’épreuve du public, et un stage de conte au Théâtre de l’éolienne (avec Nathalie Léone "Art du récit et improvisation orale"), le spectacle La Cabra évolue vers une forme contée, comme un cabaret musical ou Léa explore différents personnages pour transmettre les chansons de son répertoire : toujours sur la crête entre mélancolie et humour.

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Pour le spectacle La Cabra, Léa veut mettre en présence le son des langues des chansons mais aussi le sens. Elle expérimente alors de traduire des chansons traditionnelles en essayant de trouver un nouveau flow à la langue française inspiré du sens et rythme original, parfois chante en version plurilingue, pour rapprocher plaisir de la musicalité et de l’intellect.

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Aussi, en 2023, elle participe à la fondation de la Cie Air Sabir avec May Rostom et Nina Chastel, afin de valoriser le plurilinguisme et explorer la cartographie intime et collective de nos trajectoires linguistiques. Les activités au sein de l’association lui permettent de nourrir son propos artistique, intellectuel et politique, grâce à la découverte et rencontre avec différents publics, autour de moment de transmission, d’ateliers, de partenariat. L’expérience associative au sein d'Air Sabir permet d’expérimenter la mise en lien de différents publics, autour cet axe du langage, comme un fil continu présent dans son parcours professionnel dans le spectacle vivant.

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